Désordres Mixtape
Désordres Mixtape
Qu’est ce donc que l’acte de collectionner ? Amasser, spéculer, contenter un penchant névrotique, crâner, cultiver son désespoir ? Antoine de Galbert, qui expose « Désordres », tirée de sa foisonnante et passionnante collection d’art au MAC Lyon, semble nous indiquer une autre direction.
Lors de ma vie parisienne passée, avec ma compagne Amélie, nous étions de fidèles visiteurs de la Maison Rouge, le lieu ouvert et dirigé par Antoine de Galbert de 2004 à 2018. Originaire de Grenoble, Antoine de Galbert “œuvre depuis de nombreuses années à promouvoir et soutenir l’art contemporain, notamment par le biais de sa fondation reconnue d’utilité publique, qu’il a créée en 2003“.
Cette courte présentation utilise le verbe “œuvrer“ et il me semble qu’il ne s’agit pas ici d’une simple figure rhétorique renvoyant au monde de l’art. Antoine de Galbert fait œuvre de collection et l’exposition du MAC Lyon l’illustre pleinement.
Je ne m’improviserai pas critique d’art contemporain, ce n’est pas mon domaine et je laisserai cet exercice aux personnes qualifiées. En tant que visiteur, je ne peux néanmoins qu’exprimer la richesse des émotions et percepts qu’une telle exposition a nourris chez moi. Recevoir une exposition comme on reçoit une œuvre d’art. Recevoir une exposition qui fait acte de sélection et de composition, contant une histoire non narrative, provoquant tantôt un sourire, tantôt une interrogation, tantôt une réflexion. Une exposition en forme de mosaïque, forme hybridant les média et les expressions, les genres et les thématiques.
Je ne suis pas critique d’art, je l’ai dit. Par contre, je suis dj. Et cette tentative de qualification d’une exposition, conçue comme pièce artistique à part entière, dans sa multiplicité et sa totalité, peut tout autant s’appliquer à un set musical, un mix. Le mimétisme entre les deux approches m’a effectivement sauté aux yeux lors de ma visite de “Désordres“ : composer à partir d’œuvres déjà existantes, constituer un tout à partir de fragments artistiques aux couleurs, approches et direction différentes, valoriser chacune de ses œuvres tout en les envisageant in fine dans un tout. Un dj sélectionne des pistes musicales au sein de sa collection pour construire un set riche de chacun de ses morceaux et proposant, dans le même temps, leur dépassement au profit du tout qu’il construit sur un temps plus ou moins long. Lors de ma visite, j’ai donc progressivement imaginé quelle mixtape pouvait se dessiner à partir de “Désordres“, cherchant pour les œuvres exposées quels seraient leurs pendants discographiques.
C’est cet imaginaire musical que je vous livre ici.
remarque : les clichés ont été pris avec un iphone, vous excuserez donc la qualité parfois moyenne des prises de vue. Pour profiter pleinement de ces œuvres, je vous invite à vous rendre au MAC Lyon pour visiter cette exposition.
© Thibault Scemma de Gialluly & Organizatsiya
A l’écoute :
© Arnaud Labelle-Rojoux & Nina Hagen
A l’écoute :
© Philippe de Gobert & Fabiano Fuzion
A l’écoute :
© (auteurs multiples) & Midori Takada
A l’écoute :
(auteurs multiples) & Animaux Sauvages – Cris Et Ambiances
Pas d’écoute
© Neil Farber & The Wild Magnolias
A l’écoute :
© (auteur non identifié) & Prince Far I
A l’écoute :
© Pilar Albarracin & Snoop Dogg
A l’écoute :
© Mari Katayama & Chee Shimizu + miku-mari
A l’écoute :