[FR]
2015 sonne l’acte de naissance de Musique pour l’Imaginaire, atelier de création et d’interventions sonores dirigé par Arnaud Simetière, artiste sonore, dj et radio maker basé en Auvergne.
A travers cet album compilant 10 années de composition et production musicales, les contradictions entre intensités humaines et aliénation du capital s’inscrivent dans les ressorts ayant conduits à la fabrication de ces titres. Musiques fonctionnelles dédiées à des programmes radiophoniques, musiques à l’image, musiques électroacoustiques élaborées dans le cadre de projets d’intervention artistique et culturelle, ces morceaux ne sont pas des émanations gratuites et désintéressées issues de la liberté chimérique d’un artiste musicien. Ces artefacts sont les résultats d’une logique transactionnelle dans laquelle les créateur•ice•s et artistes sont, à quelques exceptions prés, toutes et tous soumis•es et engagé•e•s.
Ces 10 pièces présentent donc une trajectoire de composition et de production tout autant que des tentatives pour inscrire, au sein même de l’arène bizarre et omineuse de la réalité capitaliste, quelques traces et résidus de gestes humains, d’hantologie manifeste et de futurs tout aussi perdus que potentiels.
[EN]
2015 is the birth of Musique pour l’Imaginaire, a sound creation and intervention workshop run by Arnaud Simetière, a sound artist, DJ and radio maker based in Auvergne.
This album, compiling 10 years of musical composition and production, also explores the contradictions between human intensity and the alienation of capital. Functional music dedicated to radio programmes, soundtracks, electroacoustic music created as part of artistic and cultural intervention projects, these pieces are not gratuitous and disinterested emanations from the chimerical freedom of a musical artist. These artefacts are the results of a transactional logic in which the creators and artists are, with a few exceptions, all submissive and committed.
These 10 pieces thus present a trajectory of composition and production as much as attempts to inscribe, within the weird and ominous arena of capitalist reality, a few traces and residues of human gestures, of manifest hauntology and of futures as lost as they are potential.